
Pour une fiscalisation homogène sur les biocarburants
Environnement | 07.11.25
Il existe un avantage fiscal pour le E85 et le B100. Et si on continuait d’aller dans le bon sens en allégeant les taxes sur le HVO100 ?
On le sait tous, réduire l’empreinte carbone dans la mobilité est un enjeu primordial, et les professionnels l’ont bien compris en plébiscitant le HVO100. Et pourtant, en France, contrairement à d'autres pays européens, il est autant taxé que le diesel alors qu’il émet jusqu’à 90% d’émissions de gaz à effet de serre en moins1. En le taxant 5 fois plus que les autres biocarburants comme le E85 ou le B100, il y a un risque : freiner la dynamique des entreprises qui veulent adopter un comportement plus vertueux. Il est encore temps de changer la loi et de continuer de tracer le chemin vers une mobilité plus durable.
Diversifier les outils d’une mobilité décarbonée
Dans la lutte pour la réduction de nos émissions, il faut de l’ambition mais aussi des moyens. Pour le Mouvement E.Leclerc, l’objectif est de diviser par deux d’ici 2035 son empreinte carbone, dans laquelle les hydrocarbures comptent pour moitié. En complément de l’électrification des véhicules, E.Leclerc investit aussi dans les carburants alternatifs et les biocarburants, pour sa propre flotte de camions et pour la distribution à ses clients.
Dans les stations-services E.Leclerc, 4,5 millions de pleins de Superéthanol E85ont ainsi été réalisés en 2024, permettant de réduire jusqu’à 50 % les émissions de GES par rapport à l’essence classique2— et à moindre coût pour l’automobiliste : en moyenne moitié moins.
Aller plus loin avec le HVO100
Investi dans la réduction de ses propres émissions, le Mouvement E.Leclerc fait déjà rouler la moitié de sa flotte logistique au HVO100, un biocarburant bas carboneissu de la valorisation des déchets organiques. Ce déploiement va se poursuivre pour couvrir 100 % de la flotte en 2035. Le HVO100 est moins polluant et ce n’est pas le seul de ses avantages, l’utilisation de cette huile végétale hydrotraitée ne nécessite aucun adaptateur sur les moteurs diesels, pour un rendement et une autonomie comparables. Des caractéristiques qui ont également séduit de grandes entreprises de mobilité et des collectivités qui ont conclu un contrat d’approvisionnement avec E.Leclerc.

Mais il faut harmoniser la fiscalité des biocarburants…
Car le seul défaut du HVO100, c’est son prix. La raison est simple : sa fiscalité est celle des carburants fossiles. Difficile alors de rivaliser avec le diesel, et même avec l’E853, pourtant moins faciles d’usage et n’offrant pas de meilleures performances environnementales.
Depuis la lutte contre le monopole des à la fin des années 70, le Mouvement E.Leclerc milite pour une offre de carburants accessibles, qui laisse le choix aux consommateurs. Fidèle à ce principe, il réclame aujourd’hui l’octroi des mêmes avantages fiscaux au HVO100 qu’au B1004 et qu’à l’E85, en même temps que l’augmentation des mandats d’incorporation de biocarburants dans le diesel et la classification des véhicules utilisant du HVO100 en Crit’Air 1.
1 : Sur le cycle de vie du carburant, en comparaison du diesel fossile. Résultats obtenus avec du HVO 100 produit à partir de matières premières renouvelables (huiles usagées ou des résidus végétaux). Source Neste, 2025. La méthode utilisée pour calculer le niveau de réduction des émissions est conforme à la directive européenne (RED 2, 2018/2001/CE).
2 : Sur le cycle de vie du carburant, en comparaison d’essence fossile. Source bioethanolcarburant.com, 2024
3 : Le superéthanol-E85 est un biocarburant mélange d’essence et de 85% de superéthanol produit à partir de betterave
4 : Le B100 est un biodiesel produit à base de matières premières végétales, principalement du colza